Vous exercez dans la même entreprise depuis dix ans. Au fil du temps, vous vous êtes aperçu que vous veniez tous les matins davantage par obligation et par automatisme que réellement par plaisir d’accomplir vos missions. Votre bien-être au travail dépend de votre ressenti et de vos aspirations. Difficile à estimer avant l’embauche, la satisfaction professionnelle contribue à votre bonheur au quotidien. Calculez votre score sur 160 points avec la check-list d’un salarié heureux et rendez votre carrière épanouissante.
- 1. Accepter que le bien-être au travail dépende de ses attentes et de son engagement
- 2. Se voir confier des missions intéressantes
- 3. Bénéficier du respect et de l’équité de traitement entre collaborateurs
- 4. Profiter d’une flexibilité dans ses conditions de travail
- 5. Disposer d’un cadre de travail fonctionnel et propice à la concentration
- 6. Localiser son job de rêve dans un périmètre raisonnable
- 7. Jouir d’une belle autonomie pour donner le meilleur de soi-même
- 8. Recevoir des signes ou des marques de reconnaissance
- 9. Espérer de belles perspectives d’évolution pour une satisfaction professionnelle
- 10. Profiter d’une bonne ambiance pour un meilleur bien-être au travail, oui, mais…
- 11. Établir un bon équilibre entre temps de travail et vie personnelle
- 12. Pouvoir compter sur l’entraide et les formations
- 13. Fuir les incompatibilités d’humeur avec un collègue
- 14. Éviter de se faire piéger par un salaire trop attractif
- 15. Effectuer un travail qui a du sens
- 16. Partager les valeurs de son entreprise
- Accepter que le bonheur au travail évolue
- Déchiffrer les signaux d’alerte pour un meilleur bien-être au travail
1. Accepter que le bien-être au travail dépende de ses attentes et de son engagement
Mise en situation : Vous avez répondu à une offre d’emploi, ou vous avez été contacté, car votre bonne réputation de salarié vous a précédé. Votre futur supérieur vous a décrit un poste qui correspondait à vos compétences et dont les missions vous ont semblé particulièrement intéressantes. Vous avez réfléchi quelques jours avant de décider que ça valait le coup de quitter un CDI pour un autre qui paraissait plus alléchant. Aviez-vous raison ? Seul l’avenir le dira.
Un emploi évolutif par la force des choses
Un travail peut vous combler pendant cinq ans et subitement des paramètres évoluent. Vos objectifs, vos besoins et vos ambitions changent. Le poste que vous occupez ne vous satisfait plus. Vous souffrez de brown-out.
Le rapport 2017 de la société d’analyse et de conseil Gallup présente un chiffre effarant : près de 90 % des salariés se sentiraient désengagés dans leur emploi. Comment ressentir du bien-être au travail dans ces conditions ?
Des changements surviennent régulièrement dans une entreprise : votre chef est muté, certains collègues partent et d’autres arrivent, des clients difficiles vous sont attribués, etc. En bref, la société que vous avez intégrée il y a des années ne vous correspond plus. Ce constat impacte votre engagement personnel, alors même que votre voisin de bureau ne s’aperçoit de rien.
Un bien-être au travail subjectif
Le bien-être au travail reste relativement subjectif. Des difficultés passagères ne justifient jamais une démission sur un coup de tête.
Avant de penser que vous n’êtes pas satisfait professionnellement, réfléchissez aux solutions qui s’offrent à vous :
- si vous ressentez un certain désengagement depuis peu, patientez pour voir comment la situation évolue ;
- si cela fait des mois que vous allez travailler la boule au ventre, agissez et prenez la bonne résolution de vous donner les moyens d’amorcer un tournant dans votre carrière.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à votre niveau d’engagement sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous souffrez de brown-out
- 10 – vous adorez votre job
2. Se voir confier des missions intéressantes
Mise en situation : Bon salaire, ambiance sympathique, mais des journées interminables.
Le bore-out menace les entreprises
Attention, cette fois-ci c’est le bore-out qui vous menace. L’ennui pourrait presque vous tuer, en tout cas, il met vos nerfs à rude épreuve. Ce mal touche plus de 6 Français sur 10.
Avoir l’impression de travailler depuis une heure, alors que vous répondez à des e-mails sans intérêt depuis seulement quinze minutes, vous laisse présager que la journée tardera à prendre fin. L’absence d’occupation rend fou encore plus sûrement qu’un trop-plein d’activités vous éreinte.
La nature des tâches qui vous sont assignées revêt la plus haute importance pour votre bien-être au travail.
Un travail ennuyeux qui nécessite des explications
Difficile, ou au contraire trop simpliste, votre travail ne vous plaît plus. Si votre chef vous confie une mission d’encodage alors que vous étiez préposé aux dossiers complexes, essayez de comprendre pourquoi.
N’oubliez pas non plus que votre employeur vous occupe avec les contrats qu’il arrive à décrocher.
Faire tourner une entreprise consiste avant tout à trouver des clients pour pouvoir payer les collaborateurs et tous les frais inhérents. Parfois, certaines tâches manquent d’intérêt :
- si ce n’est que temporaire, serrez les dents en attendant des jours meilleurs ;
- si vous avez commis une faute qui justifie que vos compétences soient réévaluées, faites en sorte de prouver ce que vous valez ;
- si la direction vous en veut pour une raison qui vous échappe ou pour incompatibilité d’humeur, prenez les décisions qui s’imposent si votre bien-être au travail est impacté.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à l’intérêt de vos tâches sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous souffrez de bore-out
- 10 – vous vous éclatez à votre travail
3. Bénéficier du respect et de l’équité de traitement entre collaborateurs
Mise en situation : Maxime, le neveu de votre patron, ne respecte jamais le règlement, tandis que Florence qui est arrivée dans une équipe 100 % masculine se fait constamment chambrer.
Nouveau venu dans cette entreprise, vous avez déjà compris que la hiérarchie ne présume pas des droits et privilèges de chacun. Les compétences ne semblent pas y être pour grand-chose non plus.
Bien que l’article L 3221-2 du Code de travail stipule que « Tout employeur assure, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes », ce n’est pas toujours le cas.
Certains de vos collègues passent leur temps à rire à la machine à café, tandis que d’autres buchent presque nuit et jour pour se faire rabrouer sans cesse. Vous avez malheureusement rejoint une entreprise où il ne fait pas bon vivre.
Si vous réussissez à rester en dehors des guéguerres internes, vous serez peut-être épargné.
Toutefois, se sentir accompli quand certains collaborateurs se manquent de respect et que l’équité de traitement gagnerait à être revue devient vite compliqué.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à l’égalité de traitement sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous avez l’impression d’évoluer dans le roman Guerre et Paix
- 10 – le respect et l’équité font partie des valeurs de votre entreprise
4. Profiter d’une flexibilité dans ses conditions de travail
Mise en situation : Vous arrivez à 8 h tapante. Votre pause peut être prise de 12 h 30 à 13 h 30, mais vous devez rester joignable. Impossible pour vous de quitter les bureaux avant 17 h au risque de passer pour un paresseux. La semaine dernière, vous avez terminé tous les soirs à 18 h 30 pour finaliser un dossier important. Aujourd’hui, vous auriez besoin de partir à 15 h pour récupérer votre fille à l’école, car elle ne se sent pas bien. Désolé, mais votre conjoint ne pourrait-il pas y aller à votre place ?
Votre emploi vous plaît, même si le règlement interne vous complique parfois la vie. Vous ne comprenez pas la rigueur de votre employeur alors qu’il voit bien que vous restez souvent au bureau jusqu’à 20 h.
Le bien-être au travail ne peut pas se dissocier d’une certaine flexibilité d’organisation. La vie se compose d’aléas, surtout avec une famille. Vous donnez le maximum, mais vous trouveriez logique de pouvoir exceptionnellement partir plus tôt pour aller chez le dentiste ou pour récupérer votre enfant malade à la crèche.
Les horaires, les jours de congé et le dress code font partie des assouplissements possibles qui favorisent l’accomplissement professionnel et une meilleure productivité.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à la flexibilité de votre employeur sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vos conditions de travail vous rappellent l’armée
- 10 – vous vous organisez comme bon vous semble du moment que les clients sont contents
5. Disposer d’un cadre de travail fonctionnel et propice à la concentration
Mise en situation : Votre poste de travail est installé juste à côté de la photocopieuse. Vous le partagez avec deux collègues dont l’un étale ses documents sur votre bureau et parle fort au téléphone tandis que l’autre passe sa journée à modifier l’éclairage de la pièce ou à régler la température.
Vous l’avez fait remarquer à votre supérieur, mais vous avez bien senti que le sujet tombait au mauvais moment. Il vous a conseillé de décorer votre bureau avec une photo de vos enfants et une plante verte, mais vous doutez que cela suffise.
Vous prenez du retard dans vos dossiers et vous répondez de façon de plus en plus agressive à vos collègues. Les premiers signes de burn-out vous guettent.
Vous souffrez d’un cadre particulièrement difficile qui vous empêche de vous concentrer pleinement.
Disposer d’un environnement fonctionnel et adapté est indispensable à votre confort et à votre productivité. Vous devez vous sentir à l’aise et pouvoir œuvrer en toute quiétude, notamment si vous occupez un poste à responsabilités qui demande de la concentration.
Calculez votre bien-être au travail par rapport au cadre de travail sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – l’inconfort de votre poste de travail impacte votre productivité
- 10 – votre bureau est particulièrement agréable et accroît votre créativité
6. Localiser son job de rêve dans un périmètre raisonnable
Mise en situation : Vous aimez votre entreprise. Les missions vous captivent. Vos collègues vous adorent et c’est réciproque. Votre salaire vous satisfait. Seul hic, vos bureaux se trouvent à 50 km de chez vous. Les bouchons du matin et du soir se densifient presque chaque jour. Même si vous adorez votre commune de résidence, vous souffrez de la situation chaque jour.
Au fil du temps, vous êtes passé d’une heure de trajet aller-retour à plus de quatre. Les problèmes de mobilité concernent la plupart des Français et affectent grandement leur bien-être au travail.
D’après Statista, en 2019, les Français se situent en moyenne à 18 kilomètres de leur lieu de travail, soit un temps de trajet compris entre 20 minutes et 30 minutes quand la circulation est fluide.
Vous savez que si vous partez cinq minutes plus tard le matin, vous arriverez avec une demi-heure de retard, car vous serez coincé dans les embouteillages. Vous stressez sur la route. La situation vous épuise.
Votre job de rêve vous semble vraiment se trouver dans un pays merveilleux, mais lointain. Vous enviez vos voisins qui ont la chance d’aller travailler à pied.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à votre temps de trajet sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous rendre sur votre lieu de travail est devenu un enfer
- 10 – vous télétravaillez et avez complètement oublié les contraintes liées aux déplacements
7. Jouir d’une belle autonomie pour donner le meilleur de soi-même
Mise en situation : Vous n’envoyez jamais un courrier avant validation par l’un de vos collègues et vous allez toujours en réunion escorté d’un supérieur. En bref, vous avez l’impression d’être à nouveau étudiant alors que vous avez 38 ans et que vos compétences sont avérées.
Vous pourriez devenir vraiment excellent, si l’on vous accordait un peu de confiance pour travailler de façon autonome.
Au même titre que l’absence de reconnaissance de votre employeur vous agace, être sans arrêt assisté vous montre à quel point vos collègues et votre direction doutent de vous.
Vous risquez de réellement commettre une erreur à force d’être sous surveillance.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à l’estime de vos collaborateurs sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous êtes assisté comme un enfant
- 10 – vous vous organisez comme bon vous semble sans rendre de comptes à personne
8. Recevoir des signes ou des marques de reconnaissance
Mise en situation : Vous avez travaillé pendant des mois sur un projet soirs et week-ends au détriment de votre vie privée. Les résultats obtenus surpassent les objectifs du client et… pas un merci, pas une félicitation, sans parler d’une éventuelle prime ou augmentation.
Vous effectuez vos missions parfaitement, et bien plus encore, mais vous ne recevez aucune marque de reconnaissance. Vous exercez avec plaisir, mais parfois vous ne diriez pas non à une preuve de satisfaction.
Le bien-être au travail passe aussi par la certitude que votre employeur se félicite de vous compter parmi ses collaborateurs.
Si vous doutez de cela, vous ne pourrez pas donner le meilleur de vous-même éternellement.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à la reconnaissance de votre employeur sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous êtes un numéro dans votre entreprise
- 10 – votre chef vous félicite régulièrement et vous a augmenté il y a quelques mois
9. Espérer de belles perspectives d’évolution pour une satisfaction professionnelle
Mise en situation : Vous ne vous revendiquez pas carriériste, mais vous espérez monter en grade au fil des années. Vous en avez la capacité en raison de vos compétences et vos missions vous apportent l’expérience indispensable pour progresser.
Évoluer dans votre entreprise permet d’accroître vos connaissances, d’avoir davantage de responsabilités, de nouveaux privilèges et généralement une belle augmentation de salaire. Vous vous sentez valorisé et en progression.
Peu de personnes rêvent de passer trente ans à exécuter inlassablement des tâches identiques, même si se contenter d’un emploi répétitif n’a rien de honteux. Chacun ses objectifs.
Calculez votre bien-être au travail par rapport aux perspectives d’évolution sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous pourriez travailler les yeux fermés tant vos tâches se répètent (vous y songez parfois…)
- 10 – vous n’avez jamais fait deux fois la même chose en deux ans de boîte
10. Profiter d’une bonne ambiance pour un meilleur bien-être au travail, oui, mais…
Mise en situation : Votre CHO vient de vous envoyer une invitation pour l’afterwork de ce soir. Vous allez encore rentrer à pas d’heure et vous n’aurez même pas l’occasion de dire bonne nuit à vos enfants.
Le bien-être au travail est devenu le cheval de bataille de nombreuses entreprises, à tel point qu’un nouveau métier est apparu : Chief Happiness Officer. Ce joyeux luron chargé de votre bonheur professionnel multiplie les invitations à divers manifestations et rassemblements entre collègues.
Franchement, quand vous avez commencé dans cette boîte, vous avez adoré l’idée, tout comme le babyfoot à la cafétéria, le déjeuner à rallonge du vendredi, les fruits frais à disposition, les sorties du week-end, les séances de coaching bien-être, etc.
Toutefois, vous réalisez également que cette bonne ambiance au bureau pénalise votre capacité de concentration et empiète sur vos heures de loisir et votre temps passé en famille. La plupart de vos collègues semblent n’avoir aucune vie privée ni l’envie de rentrer chez eux.
Vous appréciez de vous retrouver avec eux, mais vous ne savez plus comment refuser certaines sorties. Seriez-vous de retour au collège où rater une boum pouvait vous valoir l’amitié de tous vos camarades ?
N’oubliez jamais qu’un travail reste un travail. Vous l’effectuez du mieux possible, êtes aimable avec vos collègues et vous vous intégrez au fonctionnement de l’entreprise. Vous n’avez toutefois aucune obligation de passer votre vie au bureau au nom d’un bonheur que vous préféreriez partager avec votre famille ou vos amis.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à l’ambiance sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous faites presque tout au bureau, sauf dormir, même si ça vous est déjà arrivé une ou deux fois…
- 10 – vous buvez de temps en temps un verre avec des collègues, et ça vous suffit
11. Établir un bon équilibre entre temps de travail et vie personnelle
Mise ne situation : Travailler et s’accomplir professionnellement font partie de vos objectifs de vie. Vous ne comptez pas vos heures et vous adorez déjeuner avec vos collègues et discuter du boulot aussi bien que de sujets plus personnels.
C’est très bien, mais sachez que votre bien-être au travail repose sur un subtil équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Essayez au maximum d’atteindre 50 % de temps de travail et 50 % de loisirs si vous êtes employé à temps plein (dormir ne compte pas, même si les bienfaits du sommeil sont nombreux !).
L’objectif ne consiste pas à travailler moins, mais réellement à s’épanouir dans les différents aspects de votre vie.
Tout comme en couple vous vous ménagez des instants en solo, au bureau vous savez dire stop.
Célibataire, jeune diplômé et désireux de faire vos preuves, vous investirez peut-être 60 à 70 % de votre temps pour votre carrière, mais peu à peu votre situation évoluera. Vous rencontrerez quelqu’un, puis vous fonderez peut-être une famille. Harmonisez votre planning pour un juste équilibre indispensable à votre bonheur.
Vous éviterez ainsi de tomber dans le burn-in. Une période particulièrement productive, où vous aurez l’impression d’être capable de travailler sans arrêt et d’exceller dans vos tâches, mais qui représente l’antichambre du burn-out…
Sachez qu’une trop grande disponibilité envoie un mauvais signal à vos collègues et à vos supérieurs. L’absence de vie privée donne une image négative de vous. N’avez-vous aucun centre d’intérêt ? Pas d’amis ni de famille ?
Calculez votre bien-être au travail par rapport au temps que vous y passé sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous ne vivez que pour votre boulot
- 10 – votre famille, vos amis, vos loisirs et votre travail se partagent votre attention
12. Pouvoir compter sur l’entraide et les formations
Mise en situation : Notre société a changé en deux ou trois décennies. La numérisation de la plupart des procédés et des tâches administratives a contraint beaucoup de salariés à s’adapter, et vite si possible. Votre entreprise a peut-être recruté de jeunes diplômés en masse et vous avez commencé à craindre que votre poste soit menacé. Certains de vos collègues ont été remerciés, car les missions qu’ils effectuaient ont été automatisées.
Une évolution source de stress
Évoluer dans une entreprise est la volonté de chaque salarié, mais cette envie génère un stress conséquent. Devoir toujours rester au top influence votre sensation de bien-être au travail.
Idéalement, vous trouverez un employeur qui comprend la situation et forme ses salariés pour les aider à actualiser leurs compétences.
Une formation continue sécurisante
Vous savez que ce n’est pas grâce au diplôme obtenu il y a vingt ans que vous effectuez à la perfection la totalité de vos tâches quotidiennes. L’apprentissage continu s’impose, au même titre que l’entraide entre salariés, entre services, entre anciens et nouveaux.
En tant que jeune recrue, vous appréciez de trouver un mentor qui vous prend sous son aile pour vous guider dans les procédures complexes de votre nouvelle entreprise.
Vieux de la veille, vous rechignez à modifier vos méthodes de travail, mais vous êtes soulagé quand un jeune collègue vous explique calmement ce que tout le monde semble comprendre intuitivement.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à la formation continue sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous vous sentez seul au monde et largué
- 10 – vous sortez tout juste d’une formation captivante
13. Fuir les incompatibilités d’humeur avec un collègue
Mise en situation : À la seconde où vous l’avez vue, vous avez su que vous auriez du mal avec cette personne. Quand vous avez commencé à discuter avec elle, vous vous êtes promis de l’éviter le plus possible.
L’incompatibilité d’humeur entre collègues représente un véritable fléau, surtout avec un collaborateur direct. C’est d’ailleurs un motif de licenciement courant.
Votre bien-être au travail dépend des relations que vous établissez avec les membres de votre équipe. Inutile de devenir les meilleurs amis du monde, mais vos échanges doivent rester professionnels et cordiaux.
Si une mésentente survient, votre travail pourrait en être affecté, jusqu’à mettre en danger votre avenir dans l’entreprise.
Cette situation se produit plus souvent qu’on ne l’imagine, même si chacun fait profil bas et serre les dents.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à vos affinités avec vos collègues sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous ne supportez plus personne dans votre entreprise
- 10 – vous êtes en bon terme avec tout le monde
14. Éviter de se faire piéger par un salaire trop attractif
Mise en situation : Pour un salaire pareil, je serai prêt à tout !
Sachez que d’autres l’ont dit avant vous et en sont revenus. Certes, une bonne paye réconcilie avec beaucoup de choses et permet de mener à bien de nombreux projets personnels :
- votre collègue vous agace, mais vous pensez à ce que vous vous offrirez comme loisirs ce week-end ;
- vos missions vous ennuient, mais dès que vous sortirez du bureau vous irez faire du shopping ;
- vous souffrez dans les embouteillages matin et soir, mais avec un salaire pareil, vous acceptez quelques concessions.
À combien chiffrez-vous une heure de votre vie ? Non, tout ne s’achète pas. Diner avec vos enfants, rire avec des collègues, venir détendu le matin et s’éclater dans son job peuvent devenir des luxes inestimables.
Restreindre son bien-être au travail à un salaire vous place dans une situation intenable. Votre niveau de vie s’aligne avec vos revenus mirobolants.
Si vous décidez un jour de changer d’emploi, vous ne pourrez pas prétendre à une rémunération moindre sans vous astreindre à des efforts conséquents, surtout si vous vivez déjà un peu au-dessus de vos moyens.
Le bonheur au travail dépend en grande partie de votre salaire, mais pas uniquement. L’argent n’achète pas tout.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à vos revenus sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – votre salaire vous a enfermé dans une prison dorée
- 10 – votre salaire n’est pas une des raisons qui vous font rester dans votre entreprise
15. Effectuer un travail qui a du sens
Mise en situation : Pourquoi dois-je effectuer cette tâche tous les matins alors qu’elle serait plus utile en fin de journée ? Pourquoi est-ce que je travaille pour une entreprise qui ne s’implique pas dans la protection de l’environnement ?
C’est un concept à la mode que de donner du sens et une logique à son job. C’est l’une des raisons pour lesquelles le nombre d’indépendants en France a explosé au cours des dix dernières années.
Au-delà de l’évolution des mentalités, vous vivez confortablement. Vous disposez de temps pour vous interroger sur les conséquences de vos actes. Vous vous offrez le luxe de juger l’entreprise pour laquelle vous travaillez, à tort ou à raison, là n’est pas la question.
Vous passez tellement d’heures au bureau que vous souhaitez que cet investissement présente un intérêt supplémentaire que simplement gagner de l’argent pour payer les factures. Vous rêvez d’une carrière qui a du sens pour un plus grand épanouissement professionnel.
Calculez votre bien-être au travail par rapport à la raison d’être de votre poste sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous vous demandez si un robot ne pourrait pas vous remplacer
- 10 – vous êtes indispensable à votre entreprise
16. Partager les valeurs de son entreprise
Mise en situation : Votre supérieur fait régulièrement des blagues racistes. Votre collègue imprime ses e-mails au kilomètre sans même se donner la peine de venir chercher ses impressions. Lors du repas annuel de l’entreprise, la moitié de la nourriture commandée a terminé à la poubelle, car le traiteur a compris que vous étiez trente au lieu de treize.
Vous vous répétez chaque matin que tous ces détails ne vous concernent pas. Ils n’affectent ni votre travail, ni votre salaire, ni vos relations avec vos collègues.
Toutefois, quand vous proposez d’installer des poubelles de tri dans la cantine et que seul un rire moqueur vous répond, vous estimez à juste titre ne pas partager les mêmes valeurs que votre entreprise.
Comment vous épanouir dans une société qui ne nous ressemble pas ? Vous craignez également d’être cataloguée comme une personne aux principes douteux en restant dans cette société.
Calculez votre bien-être au travail par rapport aux valeurs que vous partagez avec votre entreprise sur une échelle de 0 à 10 :
- 0 – vous souffrez de l’absence de politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans votre entreprise
- 10 – les valeurs de votre entreprise vous donnent des complexes, mais vous vous améliorez chaque jour en vous inspirant de ses engagements
Accepter que le bonheur au travail évolue
Mise en situation : Tous les voyants sont au vert sur votre check-list. Vous totalisez un score compris entre 120 et 160 points ! Vous avez trouvé l’entreprise idéale. Vous vous y sentez presque mieux que chez vous, mais pas trop quand même, car vous maintenez l’équilibre privé/perso !
Malheureusement, un jour :
- votre chef est muté ou prend sa retraite ;
- vos bureaux changent d’adresse ce qui allonge votre temps de route de vingt minutes par trajet ;
- vos missions deviennent inintéressantes ;
- l’ambiance au sein de votre équipe se dégrade sans raison ;
- etc.
Parfois, heureusement, l’inverse peut également se produire. Après des années à souffrir en silence et à actualiser votre CV régulièrement sans jamais oser l’envoyer, votre supérieur qui vous tyrannise change de société. Vous respirez à nouveau. Vous obtenez enfin des dossiers captivants et vous avez l’impression de commencer un nouvel emploi.
Le bien-être au travail, au même titre que le bonheur personnel, varie sans cesse. Heureux un jour ne signifie jamais heureux toujours, et réciproquement.
Sachez accepter les bons moments et faire le dos rond quand les voyants virent à l’orange.
Si tout se met à clignoter rouge et que votre score à la check-list du salarié heureux avoisine le zéro pointé, prenez votre courage à deux mains et cherchez un autre poste.
Déchiffrer les signaux d’alerte pour un meilleur bien-être au travail
C’est bien beau tout ça, mais vous ne savez toujours pas si vous devez ou non accepter ce nouvel emploi que l’on vous offre sur un plateau.
Vous connaissez les défauts de votre employeur actuel, mais vous avez également conscience de ses qualités. Comment déterminer si une entreprise est aussi bien qu’elle le prétend ?
Basez-vous en toute confiance sur deux critères pertinents :
- le turnover ;
- le niveau d’absentéisme.
Certaines entreprises ne communiquent pas sur ces chiffres, mais vous pouvez les demander.
D’autres, notamment celles impliquées dans une politique RSE, revendiquent avec fierté un turnover faible et un niveau d’absentéisme ridiculement bas. Dans une firme où il fait bon vivre, les salariés restent et sont en bonne santé.
Quelle note sur 160 obtient votre emploi ? Tous les critères pèsent-ils aussi lourd les uns que les autres dans la balance ? La possibilité de vous rendre à votre bureau à pied et d’aller chercher vos enfants à l’école compte-t-elle plus que votre salaire et la fréquence des afterworks organisés par votre responsable du bien-être au travail ? Vous hésitez encore à changer d’emploi ou à demander une mutation. Effectuez vos calculs et décidez si le moment est venu de faire évoluer votre carrière vers un plus grand bien-être au travail.